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Bilan du congrès annuel et accès au replay

Xavier CARCOPINO
Xavier CARCOPINO

 

Le 47e congrès de la SFCPCV a été un réel succès. Avec un peu moins de 900 inscrits, nous avons accueilli 250 personnes de plus que les années précédentes. Mais surtout, nous constatons la présence des jeunes. La relève est là ! C’est une excellente nouvelle pour notre spécialité et la prévention du cancer du col en France. Comme chaque année, ce congrès a été un moment riche en échanges, enseignements mais aussi un réel moment de partage et de convivialité, toujours dans les superbes locaux du beffroi de Montrouge.

 
Au total nous avons eu un jour et demi de congrès et une demi-journée d’ateliers et de DPC la veille. Les sujets abordés ont été nombreux et variés avec la présence de tous les référents et experts en pathologie cervicale nationaux. On peut retenir les points clés suivants :

  • Il n’y a pas de place pour le co-testing systématique (HPV + cytologie) en dépistage primaire ni pour les tests de génotypage.
  • Le double immunomarquage reste une option de triage des cytologies de bas grade et est un outil prometteur pour l’avenir.
  • L’auto-prélèvement n’est réservé qu’aux non répondeuses du dépistage organisé après 30 ans avec comme limite qu’il ne permet pas la réalisation d’une cytologie de triage
  • Si le dépistage organisé s’arrête après 65 ans, il reste indiqué de continuer à suivre les patientes ayant eu un traitement d’une lésion de haut-grade, mais aussi les femmes immunodéprimées et les femmes HPV positives.
  • Si la vaccination HPV conserve une efficacité chez les femmes de 20 à 26 ans, celle-ci est bien moindre que lorsque le vaccin est réalisé comme recommandé prioritairement entre 11 et 14 ans. C’est d’ailleurs cette tranche d’âge qui reste la cible prioritaire.
  • La cytobrosse endocervicale représente une réelle alternative au curetage de l’endocol pour les femmes ayant une jonction non visible (ZT3), mais ses performances restent à mieux définir
  • Nous avons également fait un point sur le dépistage des immunodéprimées. Si le test HPV reste valable pour ces femmes, il est malheureusement souvent positif et la cytologie reste alors une alternative valable. Mais ces femmes doivent bien être testées tous les ans. Les femmes vivant avec le VIH doivent avoir la même prise en charge que les autres si elles ont un taux de CD4 normal et une charge virale indétectable.
  • La conisation est le traitement de référence des lésions de haut-grade du col utérin et doit être réalisée à l’anse sous contrôle colposcopique visuel.
  • Le test HPV seul (sans cytologie de triage) est le test du suivi post-thérapeutique et doit être réalisé à 6 mois puis tous les 3 ans si négatif. Une colposcopie n’est indiquée que si le test HPV est positif.
  • Il n’y a toujours pas de preuve suffisamment solide pour recommander une vaccination post-thérapeutique systématique, mais il est important d’informer les patientes sur la possibilité de la réaliser si elles le souhaitent.

Ce congrès a également été l’occasion de présenter la mise à jour des recommandations pour la prise en charge des femmes ayant un test de dépistage anormal. Cette mise à jour était nécessaire depuis l’introduction du test HPV en dépistage primaire en 2019. Elle sera publiée prochainement.

Pour tous ceux qui n’ont pas pu participer aux DPC organisés juste avant le congrès, sachez qu’ils vous seront également proposés en classe virtuelle tout au long de l’année. 

Enfin, pour la première fois, nous proposons à toutes celles et ceux qui le souhaitent de revivre ce congrès en replay, directement de chez vous. Vous trouverez sur notre site internet le lien pour y accéder gratuitement si vous étiez inscrits au congrès ou bien sur inscription pour tous les autres.

Merci encore aux orateurs pour leurs excellents topos, merci à vous tous pour votre présence et votre soutien, à bientôt et bien sûr à l’année prochaine.

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